
Vous l’avez sans doute remarqué (surtout ces derniers mois), le mauvais temps a un impact sur notre moral ! Il existe des explications scientifiques à ce phénomène.
Le Dr Jimmy Mohamed nous explique pourquoi la pluie et le temps gris nous donnent le bourdon.
Le manque de soleil est associé à une baisse de la production de sérotonine, l'hormone du bonheur et du bien-être.
Lorsqu’il fait gris et nuageux, le manque de lumière active la production de mélatonine par le cerveau, hormone qui est censée nous faire dormir.
Moins de soleil, moins de sérotonine
Notre cerveau adapte son rythme biologique en fonction des saisons. L’hiver on sait qu’il fait nuit tôt et que le jour se lève plus tard. Par conséquent, on a tendance à dormir plus et à être un peu moins actif.
Au printemps et en été, on s’attend à avoir du beau temps pour sortir un peu plus et profiter du soleil et des températures douces. Mais cette année, le soleil reste timide depuis le début du printemps. Ce temps nuageux et pluvieux qui persiste depuis de nombreuses semaines pèsent sur le moral.
Cette baisse de moral serait liée à un manque de sérotonine, le messager chimique du bonheur et du bien-être. Quand il fait beau, la lumière du soleil active les cellules de la rétine au niveau de notre œil, qui envoie un message au cerveau permettant de fabriquer de la sérotonine.
“Des chercheurs australiens ont d’ailleurs montré que le manque de soleil était associé à une baisse de production de sérotonine. Ce qui explique qu’on se sente un peu mieux au soleil et qu’à l’inverse on se sent un peu tous déprimés quand il fait gris et qu’il pleut”, indique le Dr Mohamed.
Moins de soleil, plus de fatigue
Quand il fait moche, on se sent aussi plus fatigué. Cet état de fatigue serait lié à un trop plein de mélatonine, l’hormone qui favorise le sommeil.
Il faut savoir que lorsqu’il fait gris et nuageux, le manque de lumière active la production de mélatonine par le cerveau, hormone qui est censée nous faire dormir.
C’est d’ailleurs pour cela qu’en hiver, le manque de sérotonine, associé à un excès de mélatonine, peuvent contribuer à la dépression saisonnière.
“On a donc en ce moment le cocktail parfait pour avoir un petit coup de blues”, constate le Dr Jimmy Mohamed.
Le temps humide intensifie-t-il les douleurs rhumatismales ?
Certaines personnes disent avoir plus de douleurs articulaires et d’arthrose quand il fait froid et humide. Mais en réalité, il n’existe aucun lien entre l’humidité, la pression atmosphérique et la survenue de douleurs.
Il s’agirait en fait d’un changement de perception des sensations. Quand il fait mauvais temps, comme en ce moment, on se sent un peu plus déprimé, on a moins d’énergie dont on serait plus à l’écoute de notre corps.
“N’oublions pas l’influence très importante du moral sur nos douleurs. Quand il ne fait pas beau, on a tendance à moins bouger, à sortir un peu moins et donc à être plus sensible à nos douleurs”, fait savoir le médecin.
En clair, en attendant que les beaux jours reviennent, il faut essayer de pratiquer malgré tout un peu d’activité physique, pour garder le moral. Le sport contribue à la production naturelle de sérotonine.